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azzedine photographe

28 février 2019

larbi bensari

Cheikh Larbi Bensari, né à Ouled Sid el Hadj, dans la wilaya de Tlemcen en 1867, et mort à Tlemcen en 1964, est le maître du gharnati et du hawzi algérien. C'est l'artiste le plus en vue de l'école de Tlemcen au début du XXe siècle.

Issu d'une famille tlemcénienne modeste. Bensari était un kouloughli. Il fut recruté en qualité d’apprenti coiffeur, chez un grand maître de musique andalouse Mohammed Benchaabane dit Boudelfa, qui dirigeait un orchestre ; mais si Cheikh el Arbi était un piètre élève dans la profession de coiffeur, il excellait, par contre, dans la musique andalouse que lui enseignait son maître ; le jeune Sari, élève studieux, animé d’une très grande volonté, apprit vite à jouer de tous les instruments, et particulièrement le r’beb et l'alto. Boudelfa, reconnaissant quelque temps plus tard que son élève est devenu un virtuose, lui confia la direction de son orchestre.

Initié par Boudelfa, il a su mettre en pratique les ressources de son étonnante mémoire, de son intelligence musicale et de sa volonté pour réussir à s'imposer comme l'un des meilleurs exécutants de la ville. « Sous la direction attentive de connaisseurs, nombreux à l'époque, autant que censeurs avertis et sévères et qui ne font grâce d'aucun faux pas, il réunira tous les suffrages. Sa maîtrise et son talent feront très vite de lui un chef d'orchestre incontestable. »

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Sa palette allait du hawzi au 'arûbi, au madh, et du gharnati au ça'nâa, il s'intéressa également au gharbi. Il accordait cependant une place prépondérante à la musique classique ça'nâa. Il laissera à sa mort plusieurs noubas sur les 24 que compte la musique de Zyriab.(voir musique arabo-andalouse)

L'artiste a représenté l'Algérie en 1900 lors de l'Exposition Universelle de Paris. A l'invitation de Si Kaddour Benghabrit, il donnera un concert à l'occasion de l'inauguration de la Grande Mosquée de Paris en 1926. En 1932, il est de nouveau sollicité pour représenter son pays (l'Algérie) au Congrès de musique arabe du Caire.

Cheikh Larbi Bensari constitue une pièce maîtresse dans l'analyse de la sociologie de l'art musical à Tlemcen du fait même que sa technique pédagogique d'apprentissage et sa rigueur d'interprétation établit le rapport d'allégeance culturelle de Tlemcen vis-à-vis de Grenade.

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12 février 2019

EL ALIA

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LALLA AL ALIA, LA FEMME QUI A OFFERT UN CIMETIÈRE AUX ALGÉRIENS !

 

Elle avait acheté des terres pour les offrir aux morts des Musulmans, lorsque les colons français percevaient des redevances et des taxes pour l'inhumation des algériens !
Nom complet Hamza Al Alia est née en 1886 dans la région de Sour El Ghozlane Wilaya de Bouira, fille de Mohammed Boutraa et de Fatima Chaaban. Elle était connue pour sa richesse et ses actions de bienfaisance notamment envers les orphelins. Élevée dans la région de Sour El Ghozlane de parents très riches. Ellae avait un frère unique (Issa) et une sœur (habary). À la mort des parents, ils se sont partagé l’héritage. Pour accroitre sa richesse, Al Alia se lança dans le commerce et pu s’acheter des milliers d’hectares de terres dans la capitale et sa région,. Ainsi, qu’a Bousaada, Djelfa et dans sa propre région ou elle était déjà Directrice d’une école jeunes filles orphelines à Sidi Aissa. École, qu’elle avait construite elle même. Elle était mariée au nommé Karmiche Mohammed, enseignant de langue arabe à Alger. Elle n’a pas eu d’enfants puisque stérile ! Ses richesses se chiffraient en milliards et elle possédait de vastes terres dans sa région d'Alger, Sidi Issa et Ain Bessam. Lors des fêtes et autres mariages, elle faisait figure et se distinguait par ses robes de haute couture, ses ornements et ses bijoux de qualité. À chaque saison, elle organisait des repas et distribuait des vêtements aux personnes pauvres et nécessiteuses. À tel point que tout le monde louait sa générosité et toutes ses vertus !

Pour beaucoup, elle était la mère compatissante des pauvres et des démunis. Un modèle pour la femme algérienne sensible et généreuse. Malheureusement, cette femme n’a pas eu ce qu’elle méritait de la part des responsables et des historiens qui l’ignoraient presque délibérément. Pourtant sa maison était une destination pour les pauvres et les sans abris. Morte empoisonnée en 1932 par des membres de sa famille, qui voulaient s’accaparer sa richesse et ses possessions ! Enterrée dans sa ville natale, son épitaphe disait : La bienfaisante Al Alia Hamza! Mais jusqu'à ce jour, personne ne sait ou sont parties ses richesses ni ne connait qui les a prises ! Un secret complet. Que Dieu ait pitié d’elle !

3 février 2019

la nourriture

La nourriture de nos ancêtres berbères

Autrefois les berbères vivaient du produit de leur champs et de l’élevage. Leur régime alimentaire était à base de lait, de céréales, de fruits et de miel, ce qui selon les anciens auteurs, leur assurait une grande résistante physique. et une longévité remarquable.

On a longtemps cru que l’arboriculture et la céréaliculture nord-africaines avaient été introduites par les Phéniciens, mais cette affirmation a été démenties par les enquêtes linguistiques qui montrent que la plupart des plantes cultivées ont des dénominations autochtones.

Le blé et l’orge, qui prennent une place importante dans l’alimentation des populations maghrébines, sont désignés sous toute l’ère berbère par les mêmes termes : timzin et irden. L’orge était autrefois la nourriture du pauvre, qui l’utilisait pour faire son couscous et sa galette. En temps de disette, celui-ci devait se contenter de déchets de la mouture d’orge qu’il mêlait au son (taglast). La farine de blé était un aliment de luxe qu’on réservait pour les grandes occasions (fêtes, cérémonies…). Les berbères étaient friands de grains de blé et d’orge grillés. Les graines de blé sont trempées dans de l’eau, décortiqués, sèches et grillés. Les graines d’orge grillés, puis moulus donnent une autre friandise que l’on consomme avec des figues sèches : c’est la fameuse rouina, désignée en berbères sous diverses façons : arkuku, tercucu, arkul… Le sorgho est une graminée (appelé illan, ilnu, inliten) utilisée pour faire du pain et du couscous. Il est très apprécié des touaregs, qui le préfèrent à l’orge et au blé.
Le maïs, est connu des berbères sous divers noms : amesgur, asengar, agetuc akbal… Il est consommé grillé sur le feu de braise, mais on moud également ses grains et on en tire une farine qui sert pour la confection de galettes et de gâteaux.

Par ailleurs, les berbères cultivent la fève depuis la plus haute antiquité. On l’identifie le mot berbère au latin faba, mais la plante est certainement autochtone, puisqu’il existe plusieurs variétés de fèves spontanées en Afrique du nord. La fève est consommée verte ou sèche, avec ou sans grains. Elle entre dans la composition de nombreux plats dont le couscous. Onla mange également lors de certaines fêtes comme l’Achoura ou Ennayer (jour de l’an du calendrier agricole), et dans d’autres heureuses occasions. La fève représente dans la symbolique berbère, la fécondité, la force, et la longévité. Réduite en farine, elle sert à la préparation de nombreuses bouillies; cassée et séchée, elle donne une purée épaisse : abisar.
Enfin, les petites pois sont souvent consommés avec les fèves, et au même titre que cette dernière, son nom est très ancien : tinifin. Les pois chiches et les lentilles portent quant à eux, dans la majorité des parlers berbères, des noms dérivés de l’arabe hames et ‘des.ll

30 janvier 2019

abdellah guettaf

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Cela s’est passé un 28 janvier 2011… Décès de l’interprète de châabi Abdellah Guettaf
Il fait partie de ceux qui ont donné au chaâbi, ses plus belles lettres de noblesse. Son répertoire très varié, charmait les plus récalcitrants.

Originaire de Medjana (Bordj Bou Arreridj), Abdallah Guettaf est né le 18 Août 1949 à Hussein Dey. Il entame sa scolarité primaire en 1955 à l’actuelle école Mohamed Laâdour, à la cité la Glacière. Il passe trois ans dans un CEG puis va au lycée Ibn Khaldoun, pour finir en terminale son périple scolaire de 1966 à 1969, au lycée Abbane Ramdane à El Mohammadia.

Dès l’âge de 15 ans, Abdallah taquine déjà allègrement le mandole. Les répétitions se passent à la Villa Choisy (Rue Hanin), puis au local scout (JFLN) de la cité des Palmiers. A ses débuts, il est accompagné par Hacène Bennouchène au Tar, Hamid Mostfaoui à la derbouka, Lounès Mondi à la guitare, Benadrouche Mohamed (dit Moh leqbaïli) à la guitare et Saïd Bouda au banjo.

A partir de 1966, Abdelkader Choukri (instrumentiste-Retraité à l’ENTV) dit Cheïch Laïbout prend le jeune Abdallah sous son aile et lui permet alors d’affiner ses armes sous sa férule.

Durant les soirées animées par Choukri, Abdallah l’accompagne au banjo puis à partir de minuit, finit lui-même le reste de la soirée jusqu’à l’aube.

Jusqu’en 1969, Krimo Lakehal (rue des jardins) accompagnera Abdallah à la derbouka avec Ammi Hacène Bennouchène au Tar, Smaïl Semrani au banjo guitare et Djamel Bensomra (La Cressonière) au banjo ténor.

Cette même année, il est incorporé au sein du 1er contingent du service national, Abdallah. Il part pour l’Académie interarmes de Cherchell et termine ses classes avec le grade d’aspirant. Il est rappelé un peu plus tard à Boghar pour une période de 45 jours. (Ksar El Boukhari dans la wilaya de Médéa).

Tout en poursuivant sa passion, Abdallah Guettaf est obligé de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. En 1971 juste après la quille, son ami Ahmed Boughala lui trouve un emploi à la SNMC (Société nationale des matériaux de construction) en qualité de traducteur Arabe/Français. Puis il occupera le poste de chef de service Achats à l’étranger.

Il se produira durant des années, accompagné de grands musiciens. Il animera des soirées de mariages, des concerts dans des salles et participera à des festivals de châabi.

Suite à la restructuration de la SNMC début 1987 (ENG, ENAQS…) Abdallah prend le chemin de Baba Ali, siège de l’ENAQS (Entreprise nationale de quincaillerie) qui finira par péricliter et être dissoute. Après 27 ans de travail, Abdallah Guettaf se retrouve au chômage forcé, sans aucune indemnité.

Durant les années 1990, le cheikh est moins actif sur la scène. Cependant, il se concentre sur la recherche et la mise à jour des qassaïd.

Aux environs de 1999, Mohamed Kheloufi lui procurera un travail administratif dans une entreprise privée de distribution, au Ruisseau, près de Lafarge à Hussein Dey.

Abdallah, pour des raisons personnelles, abandonne cet emploi et se retrouve par la suite au Hamiz, à l’ENPS (Entreprise nationale des panneaux de signalisation) qu’il quitte en 2002.

Abdallah Guettaf a persévéré dans le chaâbi en suivant la lignée des grands Médahine du Djed et du zouhd. A l’instar des autres grands chouyoukh. Il trouvait son inspiration première dans la voie tracée par le Phénix, cheikh El Anka qui était le chef spirituel de toute une génération de jeunes chanteurs de chaâbi Açil. Aussi, Abdallah excellait dans tous les registres musicaux, du Aroubi à l’Andaloussi, en passant par le Hawzi, le Badoui…

Il a remis au goût du jour, des textes inconnus auxquels il a redonné vie dans le pur style du chaâbi Acil. Ainsi au début, il s’intéressait à la syntaxe, au lexique et à la forme du poème puis dans un deuxième temps, il décortiquait le texte pour arriver au contenu, au fond et aux différents sens apparents ou ésotériques voulus par l’auteur. Abdallah, savait que l’on ne pouvait dissocier le texte de son auteur… En se rapprochant un peu plus de ces auteurs célèbres, il s’imprégna alors de leurs souffles, de leurs visions mystiques du monde et finira peu à peu, par adopter dans une très grande rigueur, un comportement digne des plus grands interprètes du Medh traditionnel.

Abdallah avait aussi une parfaite maîtrise du Mandole. Il avait une prestance et un répertoire d’une grande richesse poétique. Son répertoire musical était très varié puisqu’il avait l’habitude à chaque récital ou soirée festive, de faire profiter son entourage d’une nouvelle touchia ou un Djambar qu’il exécutait toujours avec brio. Sa parfaite diction et sa voix chaude faisaient le reste en envoûtant un auditoire très varié de connaisseurs.

Abdallah Guettaf décédera le 28 janvier 2011, à l’âge de 61 ans, des suites d’un AVC. Il inhumé au cimetière d’El Alia à Alger. Allah yarahmou

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  • “J'apprécie particulièrement de pouvoir communiquer avec les gens dont je réalise un portrait : j'essaie au maximum de mettre à l'aise la personne que j'ai en face de moi. Avant toute chose, on prend un café et l'on discute.
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